De la difficulté d'avoir un corps

25 mars 2006

De la difficulté d'avoir un corps

L'hosto m'a appelé ce matin vers neuf heures. Juste pour me dire qu'ils ne pouvaient pas me communiquer de résultats ou de diagnostic par téléphone, qu'il fallait que j'attende que le secrétariat du chef de service m'appelle pour un rendez-vous, mais que de toute manière, je devais aller repasser vingt-quatre ou quarante-huit heures chez eux pour des examens complémentaires.

Sur le coup, j'ai chialé comme un veau pendant au moins une dizaine de minutes. J'ai ensuite refait du café, fumé pas mal de cigarettes, et ecouté du hard rock idiot mais rigolo, en prenant bien soin de caler l'ampli à onze.

Comme il m'était impossible d'aller bosser en étant ainsi dans l'expectative, je suis parti me faire plaisir. Coiffeur avec peeling et massage, shopping avec de l'argent que je n'ai pas. Je voulais aussi me payer un nettoyage de peau, mais l'institut ne pouvait pas m'accepter dans la minute. J'ai envoyé des roses à la belle, et dans l'après-midi, j'ai reçu un coup de fil m'annonçant que le bouquet ne serait pas livré avant samedi matin. Je voyais les choses autrement, mais je ne vais pas aller dynamiter tous les dépositaires Interflora pour autant.

J'ai attendu toute la putain de journée, et le secrétariat du chef de service ne m'a pas appelé. J'ai essayé de rappeler, mais on m'a sèchement fait comprendre que c'étaient EUX qui appelaient, qu'il ne fallait pas confondre. Alors on verra lundi.

Ce soir, je suis allé manger du poulpe au curcuma accompagné d'un étonnant Hautes-Côtes-de-Nuit blanc.

De toute manière, le printemps est aussi la saison du narcisse.